(futurs) parents | Le projet
Les Soins
Les résultats des recherches développées au cours des 5 années vont nous permettre de progressivement faire des recommandations pour la prise en charge des femmes enceintes et de leur enfant autour des 5 thèmes de notre projet.
- La réduction de l’exposition aux substances toxiques.
- Le mode de vie.
- Le bien-être.
- La prévention.
- L’éducation la formation.
L’Hôpital Jeanne de Flandre est porteur du projet. Des groupes de réflexion et de formation y sont menés. Tous les personnels participent aux travaux.
la « Réduction de l’exposition aux substances toxiques.»
Il s’agit d’introduire progressivement de nouvelles façons d’agir, de soigner, en ôtant les substances reconnues toxiques pour la santé que l’on trouve à l’hôpital comme partout ailleurs dans la vie.
Un exemple avec les plastifiants des matériels médicaux (ex les tubulures pour perfusions) qui contiennent des substances appelées « perturbateurs endocriniens».
L’exposition du fœtus ou des enfants à ces substances peut avoir, des conséquences à l’âge adulte, entre autre, sur leur capacité à avoir naturellement des enfants.
A Lille, plusieurs études, dont l’objectif était de décrire et caractériser les risques liés à ces plastifiants, ont été menées par des équipes de recherche universitaire avec plusieurs services du CHRU.
Une étude, dans le cadre de « 1000 jours pour la santé », concernait des enfants qui devaient recevoir un traitement par perfusion. Elle a montré que l’on trouvait dans leur sang, la présence de ces substances (le diethylhexyl phthalate ou DEHP) et a permis de quantifier leur taux.
Il est ainsi apparu que nous devions utiliser un matériel sans ces plastifiants et de développer, avec un fabricant industriel, un nouveau dispositif médical.
Aujourd’hui, sur tout l’Hôpital Jeanne de Flandre, les perfuseurs utilisés ne contiennent plus de perturbateurs endocriniens.
Parfois il faut faire le bilan des pratiques à l’hôpital : par exemple sur les produits de nettoyage utilisés, ou les cosmétiques destinés au patient, ou les produits de jardinage des espaces verts…
En nous appuyant sur les études, les connaissances actuelles et les associations qui travaillent sur ces problèmes, cela doit nous permettre de ne pas exposer nos patients à ces substances toxiques.
Dans le cadre du projet « 1000 jours pour la santé », l’hôpital Jeanne de Flandre est devenu ambassadeur du développement durable au CHRU de Lille. Concernant la suppression des substances chimiques dans le jardin, c’est avec les jardiniers du CHRU de Lille que le travail a commencé
Entretenir les espaces verts autour de la maternité, puis sur tout le site du CHRU, sans pesticides.
Etablir des fiches conseils pour les futures mamans mais aussi pour la population.
Un autre groupe de travail s’attache à connaître les habitudes et l’utilisation, par les femmes enceintes, des produits cosmétologiques. Identifier leur teneur en substances toxiques afin d’élaborer une liste des produits « plus sains» et de faire des recommandations.
Le travail sur tous ces produits, d’entretien, de cosmétologie ou l’emploi de peinture, solvants etc…sera résumé dans des directives permettant aux femmes, aux familles d’être informées et de faire des choix.
« mode de vie »
Il existe déjà des recommandations nationales à propos de l’alimentation durant la grossesse et pour le nouveau-né (INPES). Mais lorsque de mauvaises habitudes ont été prises ou que l’on débute la grossesse avec un problème de poids il va falloir trouver de l’aide.
Plusieurs études doivent nous apporter des réponses afin d’aider ces patientes. Des recommandations, une organisation de prise en charge différente, un accompagnement personnalisé seront alors aménagés.
Lors de l’hospitalisation nous souhaitons apporter une alimentation de qualité avec des produits sains.
Pour les enfants, des ateliers culinaires, durant la semaine du goût, doivent éveiller leur sens et leur envie de bien se nourrir.
L’alimentation c’est aussi une histoire familiale, avec des habitudes et des conditions de vie qui influencent sa qualité.
Le soutien des familles en situation précaire est évalué par une étude, dans le cadre de « 1000 jours pour la santé ».
« prévention santé »
De nombreuses études scientifiques ont démontré que l’allaitement au lait maternel avait un effet protecteur sur la santé au cours de la vie.
L’OMS recommande aujourd’hui, un allaitement exclusif au sein, durant les 6 premiers mois de la vie.
En respectant le choix de chaque femme, favoriser l’allaitement au sein des bébésest une action de prévention pour leur santé future.
Dans le cadre de « 1000 jours pour la santé », l’hôpital Jeanne de Flandre a obtenu en 2015 le label «Hôpital ami des bébés».
Cette tâche a été réalisée, grâce à la coordination de tous les personnels. Il s’agit d’un travail permanent ce label n’étant pas donné définitivement mais réévalué régulièrement.
« santé bien-être »
Éviter au maximum le stress durant la grossesse, favoriser l’attachement de la maman à son bébé, rendre l’entourage de l’enfant sécurisant va lui permettre de bien se développer et peut lui éviter certaines pathologies à l’âge adulte.
Au niveau des soins prodigués il s’agit d’être bienveillant, bienfaisant, que l’on se sente dans un milieu sécurisant et humain.
Ces pratiques s’incluent dans le parcours de suivi de grossesse avec :
- Un entretien au 4ème mois de la grossesse où la future maman peut parler avec une sage-femme de ses angoisses ou difficultés particulières, d’être rassurée ou adressée à un spécialiste qui pourra l’aider.
- Une préparation à la naissance, pour avoir des informations, des réponses, des échanges avec d’autres femmes et prendre le temps de se relaxer.
- Un suivi mensuel de la grossesse et 3 échographies qui permettent de savoir que tout va bien la plupart du temps, et aussi de prévenir ou traiter tout problème éventuel.
- La présence d’une personne choisie pour la naissance, très souvent le papa, qui permet de rassurer dans un moment très fort en émotions.
- La possibilité d’avoir recours à des méthodes alternatives, acupuncture, postures d’accouchement…de respecter, lorsque c’est possible, les choix du couple.
- La pratique dès sa naissance, «du peau à peau» pour le bébé avec sa maman, avec le papa parfois quand il s’agit d’une césarienne.
- Un accompagnement personnalisé des premiers jours, dans le respect des choix, par exemple de l’alimentation du nouveau-né.
Cette bienveillance est aussi mise en pratique lorsque le nouveau-né, le nourrisson ou l’enfant sont hospitalisés.
- La présence 24 heures sur 24 des parents auprès du petit patient.
- L’implication des parents dans les soins à leur enfant.
- La pratique dès que possible, «du peau à peau» avec la maman et aussi le papa.
- Les mêmes référents médicaux, médecin et puéricultrice, pour s’occuper du bébé.
- Un dialogue entre les parents et l’équipe de soin avec une information cohérente.
- Des explications données à l’enfant sur les soins qui vont lui être prodigués.
- La prise en charge systématique de la douleur.
« Éducation formation »
Il est indispensable de former l’ensemble des intervenants à toutes ces pratiques. Cela permet de donner des messages cohérents aux familles.
Tout au long du projet «1000 jours pour la santé», les informations et recommandations acquises, grâce aux résultats de nos études, seront partagées avec tous les professionnels de santé mais aussi divulguées à l’ensemble de la population.
Cela permettra à chacun d’adopter de nouveaux comportements, durant les 1000 premiers jours de la vie.
Cette étape est primordiale, car tout notre travail n’a pour seul but que d’améliorer la santé de tous en agissant durant les 1000 premiers jours de la vie.