Un vaccin attendu… des vaccins à faire

Actuellement tout le monde souhaite qu’un vaccin contre le virus SARS-CoV-2 soit très vite mis au point par les chercheurs, permettant de protéger la population mondiale de la pandémie. Dans le même temps des parents angoissés ne consultent plus pour effectuer les vaccinations obligatoires de l’enfant.

Pour protéger son enfant, il est impératif de suivre le calendrier vaccinal obligatoire.

 

Un peu d’histoire

C’est par l’observation que le vaccin est trouvé: une personne qui survit à une maladie est épargnée lors des épidémies suivantes.

  • La variole et la vaccine

Au 18ème siècle, la variole fait de très nombreux morts en Europe. Les malades présentent des pustules très contagieuses. Une forme de variole affecte aussi les vaches, la vaccine, sans gravité pour les humains.

Par observation, on remarque que les fermiers ayant contracté la vaccine sont protégés de la variole. En 1796, Edward JENNER, médecin anglais a l’idée d’inoculer à un enfant du pus prélevé sur une fermière infectée par la vaccine. L’enfant résiste à la variole. C’est la première expérience scientifique de la vaccination.

  • Pasteur et la rage (1885)

Louis PASTEUR explique le principe de la vaccination en mettant en évidence la relation entre microbes et maladies. Cette découverte lui permet de développer des techniques d’atténuation des germes. À la fin du 19ème siècle, à partir d’une souche atténuée du virus de la rage, il met au point le vaccin contre la rage. En 1885, il sauve un enfant de 9 ans, Joseph MEISTER mordu par un chien enragé, en lui injectant ce vaccin.

  • Tuberculose, diphtérie et tétanos (années 1920)

Les chercheurs continuent à protéger la population contre des maladies infectieuses mortelles. En 1921 Albert CALMETTE et Camille GUERIN mettent au point un vaccin contre la tuberculose le BCG. Puis viendront des vaccins contre la diphtérie(1923), le tétanos (1926) et la coqueluche (1926).

 

Comment agit un vaccin ?

Lorsque notre organisme rencontre un agent infectieux (que l’on appelle antigène), nos défenses naturelles (système immunitaire) fabrique des anticorps spécifiques contre cet antigène pour se défendre.

Le vaccin permet à notre corps d’avoir une immunité vis-à-vis d’un agent particulier (virus de la rage, de la grippe…). C’est une préparation contenant des micro-organismes qui sont soit des germes inactivés, soit des germes tués.

Le principe de la vaccination consiste à injecter ce vaccin dans l’organisme, afin de le protéger contre toute attaque future de ces mêmes micro-organismes. Lors d’une contamination, l’immunité acquise s’active de façon plus rapide et plus forte.

 

Pourquoi se faire vacciner ?

La vaccination est un geste de prévention indispensable qui a un double intérêt.

  • Elle permet de se protéger soi-même de certaines maladies infectieuses qui peuvent être dangereuses, voire mortelles dans certains cas.
  • Elle évite de transmettre l’infection aux autres et permet d’éradiquer certaines maladies graves pour la collectivité.

L’Organisation mondiale de la santé estime que la vaccination est l’une des interventions sanitaires les plus efficaces. Elle permet d’éviter plus de 2 à 3 millions de décès par an. Elle a permis de faire disparaître la variole déclarée éradiquée le 8 mai 1980. Cette maladie a fait plus de 350 millions de morts au cours du 20ème siècle.

Elle permet de réduire de 99 % l’incidence mondiale de la poliomyélite, et de faire baisser de façon spectaculaire la morbidité, les incapacités et la mortalité dues à la diphtérie, au tétanos, à la coqueluche, à la tuberculose, et à la rougeole.

 

Comment se faire vacciner ?

La vaccination s’effectue sur une personne en bonne santé, le plus souvent tôt dans la vie, chez le nourrisson. Pour certaines maladies cette vaccination suffit pour une protection toute la vie. Pour d’autres, des rappels à l’âge adulte sont nécessaires comme le tétanos par exemple, il est important de ne pas l’oublier surtout lorsqu’on jardine. Enfin pour certains virus, comme la grippe par exemple, la vaccination doit être annuellele virus étant différent chaque année.

L’administration peut être réalisée soit

  • Par injection sous-cutanée ou intramusculaire
  • Par voie intradermique.
  • Par voie orale.

Elle est le plus souvent réglementée dans chaque pays, qui souhaite protéger à la fois chaque enfant, mais aussi toute la population.

Chaque acte de vaccination est inscrit dans le carnet de santé de l’enfant.

 

Le calendrier vaccinal en France

  • Actuellement 11 vaccins sont obligatoires pour les jeunes enfants en France : Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite, Coqueluche, Rougeole, Oreillons, Rubéole, Haemophilus influenzae de type B, Hépatite B, Pneumocoque et Méningocoque C.
  • Ils doivent être réalisés entre 2 mois et 18 mois.
  • Pour certains, des rappels dans l’enfance seront à faire : Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite, Coqueluche.
  • Un traçage dans le carnet de santé de l’enfant est une obligation pour le professionnel effectuant la vaccination (médecin, pédiatre, sage-femme).
  • Il est obligatoire que les vaccinations soient à jour pour inscrire un enfant en crèche ou à l’école où pour tous lieux accueillant des enfants en collectivité.

  • Outre ces vaccins, il est recommandé de se faire vacciner lorsque l’on voyage dans certains pays où sévissent des maladies particulières (exemple fièvre jaune…) Les recommandations vaccinales des voyageurs sont publiées chaque année dans un Bulletin épidémiologique.
  • Certaines vaccinations sont aussi possibles et indiquées pendant la grossesse. La femme enceinte fait partie des personnes à risque pour la grippe, elle peut présenter des formes graves, la vaccination anti grippale est donc particulièrement indiquée lors d’une grossesse.

 

Le vaccin un moyen simple d’être en bonne santé et de protéger les autres !

La nécessité de développer la prévention des infections par la vaccination est indispensable et d’une grande actualité. Au niveau mondial, les maladies infectieuses représentent encore un problème important de santé publique.

  • Elles sont la cause de 30 % des décès dans le monde. Ce qui représente la mort de 17 millions d’individus par an dont plus de 9 millions sont des enfants de moins de cinq ans.
  • Des maladies que l’on croyait maîtrisées réapparaissent dans certains lieux de la planète.
  • De nouveaux germes pathogènes émergent périodiquement comme en ce moment le virus SARS-CoV-2.
  • La facilité des échanges internationaux favorisent la propagation des agents infectieux.
  • La proportion de souches résistantes aux antibiotiques et aux antiparasitaires est en constante augmentation.

La couverture vaccinale correspond à la proportion de personnes vaccinées dans une population à un moment donné. Il est important de maintenir une couverture vaccinale élevée, même pour des maladies qui ont disparu ou qui sont devenues très rares. Une couverture faible permet la réapparition de ces maladies.

Les programmes de vaccination améliorent la santé des populations, sauvent des vies. Par exemple, en Angleterre, de 2012 à 2013, à la suite d’un programme de vaccination maternelle contre la coqueluche, les décès des enfants de moins de 3 mois ont diminué de 79 %.

Lorsque l’on fait vacciner son enfant on le protège mais on participe aussi à la protection des autres enfants. C’est pourquoi. Les vaccins sont des médicaments d’une importance capitale pour la santé de tous, car ils permettent d’éviter un très grand nombre de maladies et d’épidémies.