Pourquoi 1000 jours pour la santé ?
La “DOHaD” est une approche transversale de la santé et donc de la médecine et de la recherche. La science avance, et tous les jours de plus en plus de liens entre des événements précoces et la santé à l’âge adulte apparaissent.
Cette nouvelle vision propose de nouvelles approches, un regard nouveau pour la santé globale, la prévention des maladies chroniques et l’optimisation du capital-santé des enfants et des générations à venir.
Il s’agit aussi d’une démarche de santé publique, le nombre des maladies non transmissibles ne cessant d’augmenter. L’OMS recense aujourd’hui que 70% des morts dans le monde sont imputables aux Maladies Non Transmissibles (MNT).
Les chiffres des taux d’obésité ou de diabète de type 2, par exemple, sont en train d’exploser, les complications et la mortalité dues à ces pathologies aussi.
Les systèmes de santé ne pourront faire face à cette évolution. Il faut agir en termes de prévention.
Notre projet s’appuie sur des études scientifiques récentes, conduites autour des origines développementales de la santé et des maladies et une démarche de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur les 1000 premiers jours.
Dès sa conception et durant les 1000 jours suivant, l’enfant soumis à des substances toxiques, du stress ou de mauvaises habitudes de vie pourra développer à l’âge adulte des maladies chroniques telles l’hypertension artérielle, l’obésité, le diabète, les allergies, un cancer…
Les études épidémiologiques ont apporté de nouvelles preuves montrant que les facteurs environnementaux, nos conditions de vie socio-économiques, notre mode de vie, le stress, nos relations psycho-affectives ont un impact sur notre santé future et peuvent aussi se répercuter sur celle de nos enfants, voire petits-enfants. Cette possibilité concerne la future mère comme le futur père.
On sait que les 1000 premiers jours, de la conception aux 2 ans d’un enfant, sont une période clé pour agir, une opportunité à ne pas manquer. C’est pendant cette période que le capital-santé de l’enfant et de l’adulte à venir se dessine. Elle constitue ainsi une fenêtre d’opportunité pour la prévention.
Plus tôt, l’enfant est exposé à un environnement défavorable, plus important sera l’impact sur sa santé future. Au contraire, si très tôt, l’environnement est favorable, le capital-santé futur de l’enfant sera meilleur. Il existe ainsi une fenêtre de vulnérabilité/ opportunité des 1 000 premiers jours de vie.
Les facteurs responsables, liés à l’environnement, se sont multipliés : précarité, activité physique, sédentarité, stress, nutrition, toxiques environnementaux…
C’est donc dans le cadre de ce nouveau modèle, en agissant auprès des mères pendant la grossesse et au cours de la toute première enfance, que semble pouvoir réellement porter ses fruits une politique de prévention.
Rompre cette réaction en chaîne est désormais l’enjeu. Notre projet « 1 000 jours pour la santé » s’inscrit totalement dans cette démarche, former les professionnels et informer la population sur des recommandations afin de préserver la santé future de chaque individu.